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Pascale LeBlanc Lavigne - Tout d​é​sinfecter, tout le temps, toute

from Rep​è​res by Avatar

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about

[Version courte]
Actionnés par des moteurs, un vaporisateur et un chiffon J s’acharnent tant bien que mal à "Tout désinfecter tout le temps, toute" ce qui aurait pu être en contact avec le coronavirus dans notre nouveau quotidien : l’épicerie, le cellulaire, les poignées du robinet, la poignée de porte, le banc à l’arrêt d’autobus, la boite aux lettres, le courrier, les mains, le visage, le chat, les souliers, le volant de la voiture …
C’est non sans humour que l’inefficacité de cette proposition, prenant la forme d’une documentation sonore, évoque la démesure et l’acharnement désespéré de ces actions qui ponctuent dorénavant nos repères journaliers.

| EN |
[Short version]
Powered by motors, a spray bottle and a J Cloth are determined to somehow Disinfect Everything, All the Time that might have come into contact with the coronavirus in what is now our new normal: the groceries, the cellphone, the faucet and door handles, the bus stop bench, the mailbox, the mail, the hands, the face, the cat, the shoes, the steering wheel…
With a touch of humour and taking the form of sound documentation, the ineffectiveness of this proposal evokes the excessive and desperate determination of the actions that now mark our daily lives.


Bio :

Pascale LeBlanc Lavigne réalise des œuvres cinétiques et sonores imprécises qui de ce fait, mettent à l’épreuve leur propre structure. Malgré la précarité de leurs assemblages, les œuvres de LeBlanc Lavigne, par leur état transitoire entre création et destruction, engendrent à dessein des formes aux échos poétiques.
Titulaire d’un baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l’Université Laval (2015), elle achève actuellement une maîtrise dans le même domaine. Ses œuvres ont été présentées au festival Technomancie en France, au LAB30 en Allemagne, au festival d'art sonore TSONAMI au Chili, ainsi que dans le cadre de plusieurs expositions solos et collectives au Québec.

| EN |
Pascale LeBlanc Lavigne creates kinetic sound works that are imprecise and therefore challenge their own structures. Despite their precarious assembly, the works are designed with the intention of generating forms with poetic echoes that exist in a transitional state between creation and destruction.
In 2015, she received a BFA in visual and media arts from Laval University, where she is currently completing an MFA in the same field. Her work has been presented at the Technomancie festival in France, LAB30 in Germany, the TSONAMI sound art festival in Chili, as well as in many solo and group exhibitions in Quebec.

[Version originale]
Je me lève, puis je me fais un café.
Je m’habille, puisque je m’apprête à faire des courses, des courses essentielles.
Il me faut du lait pour mes cafés, des œufs, un peu de légumes frais pis des condoms à la pharmacie.
Je mets mes bottes, mon manteau, mes lunettes fumées et ma casquette. Comme ça, on ne voit pas que je ne suis ni maquillée ni coiffée.
Enfin, je sors de chez moi, munie d’un petit flacon qui contient du Purell vieux d’au moins 10 ans. J’imagine que c’est encore efficace, hein?
Dans le fond, je ne crains pas d’être malade. J’ai déjà eu la grippe. C’est toffe, mais je suis en santé, donc je ne pense pas que ça peut vraiment me tuer. C’est juste que, si je suis malade, je vais être fucking angoissée d’avoir peut-être, fort probablement, laissé des traces de ce maudit virus un peu partout, en faisant mes courses ‘’essentielles’’ … pis je me dirais que j’aurais donc dû arrêter de boire du café, ou au moins essayer de boire mon café noir.
Me semble qu’il faudrait tout désinfecter, tout le temps, toute.

Tout désinfecter, tout le temps, toute est une documentation sonore produite dans le cadre du confinement provoqué par la propagation de la COVID-19 au printemps 2020. Composé de chiffons J et d’une bouteille de Hertel automatisés par des moteurs électriques, le projet prend forme à différents moments et à différents endroits où une transmission du coronavirus aurait pu advenir. Ainsi, actionné par un moteur, un vaporisateur propulse vigoureusement du produit désinfectant sur diverses surfaces : sur une poignée de porte, sur les vitres de l’arrêt d’autobus, sur un banc de parc, sur des sacs d’épicerie, sur les aliments qui étaient dans ledit sac d’épicerie, sur la voiture, dans la voiture, sur un visage, sur un chat, sur un cellulaire, sur des mains … Puis, un autre moteur actionne un chiffon J qui se joint à la tâche en s’acharnant tant bien que mal à répandre ou à essuyer le produit désinfectant qui sent bien fort le propre.
C’est non sans humour que l’inefficacité de cette machine évoque la démesure et l’acharnement désespéré de ces actions qui ponctuent dorénavant nos repères quotidiens.

| EN |
[Original version]
I get up and make myself a cup of coffee.
Then I get dressed and get ready to go shopping for essentials.
I need milk for coffee, eggs, some fresh vegetables, and condoms from the pharmacy.
I put on my boots, coat, sunglasses, and baseball cap. Like this, no one can see that I haven’t put on any make up or combed my hair.
At last, I leave my house, equipped with a small bottle of Purell that’s at least ten years old. I imagine it’s still good, right?
When it comes down to it, I’m not afraid of getting sick. I’ve already had the flu. It’s hard, but I’m healthy, so I don’t think that it could actually kill me. It’s just that if I am sick, I’m gonna be fucking anxious about having, most likely, left traces of this damn virus all over the place while shopping for “essentials” ... then I’d tell myself that I should have stopped drinking coffee, or at least tried drinking my coffee black.
I feel like I need to disinfect everything, all the time.

Disinfect Everything, All the Time is a sound documentation made during the lockdown initiated by the spread of COVID-19 in the spring of 2020. Composed of J Cloths and a bottle of Hertel activated by electric motors, the project develops at different moments and in different places that might have come into contact with the coronavirus. Powered by a motor, a spray bottle vigorously disperses disinfectant on various surfaces, such as a door handle, the glass panels of a bus stop shelter, a park bench, the grocery bags, the groceries in the aforementioned grocery bags, the car, inside the car, the face, the cat, the cellphone, the hands… Then another motor powers a J Cloth that joins the effort, determined to somehow spread or wipe the disinfectant, which gives off a strong, clean smell.
With a touch of humour, the ineffectiveness of this machine evokes the excessive and desperate determination of the actions that now mark our daily lives.

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from Rep​è​res, released July 1, 2020

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